L’Asie-Pacifique est actuellement la zone où le trafic internet est le plus important. En 2015, elle comptera pour 42% du trafic mondial.
Les utilisateurs en Asie-Pacifique ont généré environ 67.000 petabytes (PB) de trafic internet en 2010. En 2015, ce trafic est estimé à 530.000 PB. Ce qui signifie que la moyenne de trafic était de 7,1 GB/mois en 2010 et qu’elle sera de 31,2GB/mois en 2015.
Le trafic en Asie se divise en 2 zones:
• L’Asie-Pacifique « développée » : Japon, Corée du sud, Singapour, Hong-Kong, Taiwan, Australie et Nouvelle-Zélande. Ces pays disposent de bandes passantes parmi les plus rapides au monde.
• L’Asie-Pacifique « en développement » : les autres pays comme la Chine ou l’Inde qui seront de gros utilisateurs du trafic en raison du nombre de leurs internautes.
La Chine représente la première zone en termes de trafic en Asie. La seconde place revient à la Corée du sud qui, en dépit d’une population représentant à peine le quart du Japon, réalise un trafic plus important. Cependant, le Japon devrait devancer son voisin coréen dès 2014.
En 2015, la Chine représentera 50% du trafic alors que l’Inde –malgré sa population importante- connaîtra une croissance modeste et n’atteindra même pas le trafic du Japon ou de la Corée du sud.
Chiffres clés de l’internet en Chine
Au 3ème trimestre 2012, la vitesse moyenne de connexion en Chine était de 2,31 Mb/s (2,19 Mb/s début 2012). A titre de comparaison, la moyenne en France est de 4,9 Mb/s (juin 2012), en Corée du sud de 14,2 Mb/s (juin 2012) et au Japon de 10,7 Mb/s (juin 2012).
Selon ChinaCache, les provinces les plus « rapides » sont : Shanghai (3,44 Mb/s), Shandong (2,83 Mb/s), Fujian (2,78 Mb/s), Heilongjiang (2,66 Mb/s), Jiangxi (2,63 Mb/s).
Les provinces les moins « rapides » sont : Xinjiang (1,65 Mb/s), Qinghai (1,67 Mb/s), Guangxi (1,90 Mb/s), Tianjin (1,92 Mb/s), Guizhou (1,97 Mb/s).
Globalement, les provinces de l’est sont plus rapides que celles de l’ouest : 2,44 Mb/s contre 2,10 Mb/s.
La Chine compte trois principaux fournisseurs d’accès à l’internet :
1° China Telecom (ChinaNet”).Vitesse moyenne de connexion: 2,34 Mb/s
2° China Unicom (“CHINA169”). Vitesse moyenne de connexion: 2,06 Mb/s
3° China Mobile. Vitesse moyenne de connexion: 1,52 Mb/s
Généralement, les internautes du sud de la Chine ont une connexion plus rapide avec China Mobile et China Telecom. A l’inverse, les internautes ont une connexion plus rapide avec China Unicom.
Concernant les connexions internet avec l’étranger, cela dépend des pays. Comme le montre le schéma ci-dessous, certains pays sont connectés avec les 3 opérateurs (par exemple, les USA ou le Japon) et d’autres, comme la France, à un seul.
Enfin, on ne peut parler de l’internet en Chine sans aborder la question du« Great Firewall ». Le système de censure chinois du Web est surnommé la "Grande Muraille informatique" ("Great Firewall"), expression associant les mots "Great Wall" (Grande Muraille) et "firewall" (pare-feu informatique).
Les sites internet et applications dont les serveurs sont hébergés hors de Chine passent par ce pare-feu chinois qui filtre l’ensemble des communications entre la Chine et le reste du monde ce qui a pour conséquence de ralentir considérablement voir de bloquer les sites extérieurs.
Pour vérifier si votre site est accessible depuis la Chine, vous pouvez utiliser cet outil en ligne : www.greatfirewallofchina.org
Tests de connexion (ping)
IZIASIA a réalisé des tests de connexion à des sites de luxe et de tourisme français depuis une cinquantaine de serveurs situés en Chine (villes et province testées: Anhui, Beijing, Chongqing, Fujian, Guangdong, Hebei, Heilongjiang, Henan, Hubei, Hunan, Jiangsu, Jiangxi Province, Jilin, Liaoning, Shaanxi, Shandong, Shanghai, Shanxi, Sichuan, Tianjin, Xinjiang, Yunnan, Zhejiang).
Egalement, ces tests ont porté sur les différences de temps constatées entre les sites destinés au marché chinois (.cn) et ceux destinés au marché global (mais disposant d’une version chinoise).
Bien que les mesures d’accessibilité aux serveurs (ping) peuvent varier en fonction des conditions d’accès au réseau ou au site (afin d’éviter des écarts trop importants, chaque site a était testé 10 fois), les résultats sont sans appel.
Les sites hébergés en Chine (dont certains sont couplés à des CDN locaux) sont en général 10 à 20 fois plus rapides d’accès que les sites hébergés à l’extérieur de l’empire du milieu. Toutefois, certaines marques, grâce à de puissants CDN, arrivent à accélérer de façon importante l’accessibilité depuis la Chine de leur site hébergé à l’extérieur. Cela reste marginal car les investissements sont conséquents.
Pour consulter le détail de ces tests nous vous invitons à télécharger notre étude complète ici.
Hébergement d’un site pour le marché chinois
1- L’enregistrement du nom de domaineSelon le CNNIC, il y avait 3.350.428 noms de domaine enregistrés en .cn fin avril 2012.
En juin 2012, la Chine a modifié les conditions de réservation des noms de domaine sous les extensions .cn et .com.cn. Les sociétés françaises et les personnes physiques, quelle que soit leur nationalité ou domiciliation, peuvent désormais réserver et activer des noms de domaines sous les extensions .cn et .com.cn, après avoir réussi l’audit du Registre, consistant en une vérification des données transmises auprès d’un correspondant local.
A noter que d’un point de vue SEO, le .cn est privilégié par BAIDU, moteur de recherche N°1 en Chine.
2- L’obtention de la licence ICP
L’hébergement de sites internet en Chine est très réglementé et les sites professionnels doivent avoir un numéro d’autorisation attribué par le ministère chinois de l'industrie et des technologies de l'information (licence ICP). Il s’agit d’un numéro d’immatriculation affiché en bas de page.
Il est impératif d’avoir une représentation sur place (filiale, société partenaire…) pour obtenir une licence ICP. De plus, celle-ci distingue les sites marchands des sites non marchands. Dans le cadre d’un site qui propose de la vente en ligne, une seconde ICP commerciale est nécessaire mais se révèle impossible à obtenir hors groupes et entreprises internationales. Seules les entreprises légalement chinoises dotées d’un capital minimum de 2 millions de RMB peuvent en faire la demande.
Le délai d'obtention d'une réponse est variable: de quelques jours à quelques semaines.
3- Le choix de l’hébergement
Le choix de l’hébergement –en Chine ou ailleurs- d’un site internet destiné au marché chinois (Chine Continentale) dépend de nombreux facteurs:
-L’objectif du site est-il promotionnel, marchand, jeux en ligne,… ?
-Le site contient-il beaucoup d’images, de multimédia,… ? Le contenu change-t-il régulièrement?
-Le site chinois est-il rattaché à une plateforme e-commerce ou un CMS mondial ? Si oui, où est-il situé?
-Est-ce qu’un échange régulier de données avec le siège est envisagé? Si oui, à quelle fréquence?
-Quelles sont les zones géographiques en Chine à privilégier ?
-Quel est le budget alloué pour un hébergement spécifique? -…
Comme les cas étudiés l’illustrent, le choix de l’hébergement dépend de la stratégie mise en place par l’entreprise ou l’organisme sur le marché chinois et des choix réalisés en termes de web marketing.
Avec près de 600 millions d’internautes –amateurs de produits de luxe et de voyages en à l’étranger-, la question de l’hébergement et de l’optimisation de l’accès d’un site destiné au marché chinois doit faire l’objet d’une étude attentive, tant marketing que technologique.
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