100 millions de touristes chinois sont attendus à travers le monde en 2020 contre 5,5 millions actuellement ; et si les États-Unis, l'Australie, et le Japon sont les trois destinations préférées, la France arrive au cinquième rang devant tous les autres pays européens.
En complément, la France attire déjà chaque année 600.000 Japonais, qui figurent parmi les touristes les plus dépensiers. Auxquels s’ajoutent les touristes –aussi dépensiers- en provenance du sud-est asiatique, de Taiwan ou encore de Corée.
Face à cet important développement du tourisme asiatique en France, quelle est la présence digitale des sites de tourisme français en Asie ?
Une étude menée par IZIASIA indique un intérêt certain pour la clientèle asiatique (version localisée des sites, offres spécifiques,…) mais avec une faible visibilité sur le web local.
Sur 50 sites étudiés, 94% dispose d’une version en anglais, 42% d’une version en japonais et 38% d’une version en chinois. Mais seulement 2% possèdent une URL localisée.
Si cet effort linguistique est à souligner, il reste nécessaire que le site soit accessible localement.
En effet, pour un site de tourisme visant une clientèle étrangère, l’internaute-touriste doit pouvoir accéder tout aussi rapidement aux contenus quel que soit l’endroit où il se trouve.
Les résultats des tests sont révélateurs. Globalement, on constate un temps de premier affichage de la page (="first view") de 31 secondes depuis Jiangsu (une des provinces les plus peuplées et riches de Chine) et un temps de chargement complet de près de 44 secondes. Le résultat est identique pour les sites de tourisme disposant d'une version chinoise.
Sauf faisant preuve d'une grande patience, le e-touriste chinois a donc peu de chance de consulter la version chinoise de ces sites.
A titre de comparaison, le temps moyen de premier affichage est de 9 secondes depuis Paris (15 sec. pour un chargement complet).
Concernant les autres villes étudiées, on note des temps intermédiaires :
- first view : 16 sec. Pour Tokyo, 17 sec. pour Singapour
- chargement complet : 25 sec. pour Tokyo et Singapour
D’autre part, parmi les sites disposant d'une version chinoise, 20% ont un dépassement du temps de réponse du serveur (Time-Out) depuis Jiangsu.
Cela tient à plusieurs facteurs : la distance géographique, le « firewall » chinois, l’absence d’optimisation de l’accessibilité, la lourdeur du site,....
La conséquence est que ces sites perdent une grande audience auprès des internautes chinois. Et ce, en dépit de l'effort de communiquer en mandarin.
La mise en place de CDN (Content Delivery Network) pour optimiser la diffusion des contenus serait un bon moyen d’améliorer ces temps de chargement. En effet, seuls 4% des sites utilisent une technique CDN.
A titre comparatif, 30 à 40% des sites de luxe français utilisent un CDN pour leur diffusion en Asie (cf étude sur l’accessibilité des sites de luxe en Asie 2012).
Enfin, aucun des sites étudiés n’est encore localisé en Asie. C’est pourtant la meilleure solution pour affirmer sa présence digitale sur ces marchés:
• Baisse très nette des temps de latence
• Meilleur référencement
• Accroissement des visites
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